Les TIC (technologies de l’information et de la communication) ont une place centrale dans nos vies. Loin d’être immatériel, Internet pompe énormément de ressources. La consommation électrique liée aux TIC représente 10% de la consommation mondiale (8% en Suisse). Il est toutefois possible de surfer écolo et réduire son impact grâce à quelques gestes simples.
Problème n°1 – Le matériel
Nos outils sont composés de centaines de composants qui contiennent tous de l’énergie grise, soit l’énergie utilisée pour extraire les matériaux, les transformer en composants, assembler ces pièces en objets, en plus du transport à chaque étape. A cela s’ajoute l’obsolescence programmée, c’est-à-dire le fait que les fabricants conçoivent des objets ayant une durée de vie limitée pour que vous les remplaciez plus souvent.
« Chaque objet fabriqué péjore quelque part la vie sur Terre »
Lucien Willemin
En achetant toujours de nouveaux modèles de téléphone ou d’ordinateur, on empoisonne les sols, on pollue l’air et les océans et on encourage les industriels dans leur démarche. Alors comment réduire son impact?
Premièrement en faisant durer son matériel le plus longtemps possible. Résister à la mode du plus beau, du plus récent, et du plus sophistiqué est un acte responsable. Pourquoi avoir honte de posséder un vieux téléphone? Au contraire, soyez fier de préserver la planète et ses ressources.
Deuxièmement, faites les réparer lorsqu’ils tombent en panne. Parfois, il suffit juste de changer un composant, une batterie, une barrette de mémoire pour prolonger leur durée de vie. Enfin, achetez d’occasion. Certains sites (labonnecombine.ch, itopie.ch) proposent des appareils professionnels remis à neuf, avec une garantie de 12 mois. D’autres, comme Why Open Computing vendent des ordinateurs conçus pour durer plus de 10 ans.
Problème n°2 – L’utilisation
On pense à tort qu’internet est virtuel et donc écologique. Or, les données stockées en ligne existent bel et bien quelque part, sur des serveurs qu’il faut alimenter, réfrigérer sécuriser. Chaque requête sur Google émet 7g de CO2, soit autant que pour bouillir 1L d’eau. Pour éviter cela, on peut par exemple utiliser google.ch plutôt que .com, car la recherche sera plus locale et n’aura pas à faire 10x le tour du monde pour afficher un résultat. On peut aussi utiliser un moteur de recherche écologique (Lilo, Ecosia, Blackle).
Encore mieux, tapez l’adresse du site directement dans la barre d’adresse plutôt que de passer par une recherche Google, ou utilisez les marque-pages (bookmark).
Enfin, débranchez les chargeurs s’ils ne sont pas utilisés, éteignez les appareils la nuit, réglez les paramètres d’affichage et de mise en veille, et éviter de travailler sur batterie.
Problème n°3 – Le cloud
Le constat est le même pour le « cloud », ce nuage bien physique qui contient toutes vos données numériques synchronisées (musique, photos, vidéos, emails, e-banking, etc.). Un bon conseil pour surfer écolo est de faire du tri dans ces données, de nettoyer vos comptes Youtube, Apple, Facebook et compagnie car tout est stocké au moins à double, en cas de panne d’un serveur. Faites du tri dans votre boite mail, désinscrivez-vous systématiquement des e-mails promotionnels. Pour les échanges de données, limitez les pièces jointes et préférez un lien (comme SwissTransfer) pour l’envoi de fichiers volumineux, surtout si vous en envoyez à plusieurs destinataires. En appliquant toutes ces petits réflexes, vous pouvez contribuer grandement à réduire votre impact environnemental. N’oubliez pas que chaque geste est une goutte d’eau qui compte dans l’élaboration d’un monde plus propre.
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