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COVID: Pourquoi je ronge mon frein, tout en alexandrins

alexandrins

J’écoute dans mon salon les recommandations
Et me pose la question: me prend-on pour un con?
Chanter est interdit même chez les tout-petits
Il n’y a plus qu’à faire fi, braver les interdits.

Sans ton masque un agent te collera deux cents francs,
T’es un vrai délinquant si t’ouvres ton restaurant.
N’y a-t-il pas moyen d’en faire juste un peu moins?
Pourquoi tout ce touin-touin? Faut-il aller si loin?

D’un seul coup la santé est la priorité
Alors qu’on s’en foutait depuis bien des années.
La grippe n’existe plus, tout ça est révolu
Mais le virus tue moins que le cancer du sein.

Le vaccin ARN perso moi ça me gêne.
Interdit des années, d’un coup la panacée.
Je me sens pas de taille à servir de cobaye
Désolé Big Pharma mais ça sera sans moi.

A moins d’un mètre cinquante sauf si tu es une plante
Interdit d’approcher, surtout pour un baiser.
Garde tous tes microbes je suis virusophobe
Mais moi ça me tente bien une vraie poignée de mains.

Il faut un PCR pour passer la frontière
Se montrer négatif peu importe le motif.
Je suis un grand garçon mais sans la permission
D’aller voir mes parents, tu trouves ça rassurant?

Il ne faut s’y méprendre: travailler dans sa chambre
Ca évite les trajets, les collègues et les frais.
Mais au bout d’un moment, Skype n’est plus très marrant
La famille t’en as marre, t’irais bien dans un bar.

Mais les bars sont fermés, et t’es bien obligé
De prendre tout seul ta bière et ta casquette de père.
Je regrette le bon sens, quand on avait la chance
D’avoir la liberté de sortir sans d’mander.

Au début c’était bien, au début c’était rien
Il y avait moins d’avions, de voitures, de camions.
J’ai enfin rencontré le voisin d’à côté
Mais que sera demain? Est-ce que c’est encore loin?

Faut garder le moral, faire des rimes à deux balles
Pour se faire une raison, voir tout ce qui est bon.
Éteins donc ta télé et ces tristes pensées
Mets tes chaussures et sors prendre l’air de dehors.

Car la vie est partout, même sous les cailloux
Sans journaux sans télé t’aurais pas remarqué
Qu’on a touché le fond, franchi le mur du çon.
Bref le soleil se lève et ce n’est pas un rêve.

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